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 Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit.

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iHola Barcelona!

Antonia Ramon-Alvarez
❝ Antonia Ramon-Alvarez ❞

→ messages : 8

Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. _
MessageSujet: Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit.   Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. EmptyMar 25 Jan - 2:04





Antonia Renata Ramon-Alvarez
« Tu sais ce que tout le monde aime ? Le clafoutis. T’as déjà rencontré quelqu’un à qui tu dis : « fais péter le clafoutis ! », et qui te dit, « j’aime pas le clafoutis » ? Il n’y a rien de plus clafoutant que le clafoutis !» Shrek.

Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. 4byonlyalive8
©setting_sun_art on lj.
« Le jour de ma naissance, à Séville, je fus nommée Antonia Renata Ramon-Alvarez. Je suis d'origine andalouse et catalane et je suis célibataire. Je vis à Barcelone depuis 6 ans et j'ai 23 ans. Ma famille est de la classe sociale moyenne. Je suis pas fan du fait d'être cataloguée mais je fais partie des EVERYTHING I DO. »


Que représente, pour toi, l'amour? Au moins sept lignes.
Si tu devais décrire ton homme/ta femme idéal(e)? J'ai besoin d'un homme, un vrai. Vous voyez, avoir un idéal c'est idiot. J'ai cette drôle d'impression qui me dit que cela n'est qu'utopie, car c'est bien joli de dire que l'on voudrait que l'homme qui fait battre votre cœur soit comme ceci ou comme cela. Je ne dis pas que physiquement parlant, nous puissions avoir des préférences. J'en ai par exemple je n'aime pas les blonds alors forcement je ne me tournerais pas vers des personnes ayant une blondeur naturelle. Finalement, inconsciemment je n'irais pas vers ce qui ne me plait pas, tout le monde est comme ça. Alors, l'idée même d'avoir un homme idéal me dépasse un peu. Je suis incapable de vous dire qu'un type d'homme qui pourrait me correspondre totalement. Nous avons tous des préférences, moi la première mais je suis incapable de vous donner une liste de qualités ou de défauts pouvant refléter ce que je recherche. Je vais tout de même essayer de répondre à votre question, physiquement, je ne peux pas avec les blonds. J'ai tendance à aimer fréquenter des hommes plus grands que moi c'est même quelque chose de récurrent mais je peux passer outre si vraiment il en vaut la peine (ce qui est extrêmement rare). Je n'aime pas les garçons trop beaux, oui je préfère les garçons qui ont un charme, mais qui ne soit pas un beau gosse qui n'en peut plus. Je préfère les garçons naturels à ceux qui vont essayer de vous impressionner par tous les moyens avec leurs plastiques parfaites, beurk. Finalement, je ne suis pas si difficile. En ce qui concerne le caractère, j'ai besoin d'un garçon qui s'affirme et qui sait me dire non même si je fais la tête par la suite. J'ai également besoin d'un homme qui ne m'envahisse point, je ne supporterais peu longtemps d'avoir quelqu'un sur mon dos à longueur de journée c'est un fait. Je ne suis pas difficile, l'homme idéal n'existe pas alors je ne cherche pas en avoir un, non.
Ta chanson d'amour préférée, c'est laquelle? Pourquoi? Il faut avouer qu'en ce qui concerne les chansons d'amours, on a le choix. On se permet de dire que cette chanson est une chanson d'amour mais qu'une autre de ressemble point à une chanson d'amour. Certaines à l'évidence ne parlent pas du tout d'amour et d'autres où cela en devient flagrant. Je pense tout de même que n'importe quelle chanson peut représenter aux yeux de quelqu'un une chanson d'amour. Une chanson représentant un moment que l'on oubliera jamais, une chanson qui nous rappellera toujours cette personne que l'on a aimé à en crever, mais que l'on a fini par oublier avec le temps, car ce n'était pas au final la bonne personne, celle qu'on recherche. Cependant, il y a bien une chanson qui ressort du lot à mes yeux -malgré qu'il y en ait d'autres qui sont merveilleuses- Je n'arrive jamais à me décider, lorsque j'ai plusieurs choix, je ne peux en placer un avant l'autre, je suis comme ça. J'affectionne particulièrement Unchained Melody des Righteous Brothers. Même si cette chanson a été enregistrée bien 500 fois par différents artiste, celle des Righteous Brothers est la chanson du film Ghost. Cette chanson sent l'amour à plein nez, nous sommes tous d'accord pour le dire. J'affectionne cette chanson car étrangement alors qu'on pourrait penser le contraire, elle ne me rappelle pas un garçon mais ma maman. Ma maman adorait le film Ghost et je me souviens très bien de cette scène avec Demi Moore et Patrick Swayze où ils font de la poterie. Oui, même la poterie peut être sensuelle, mais ce n'est pas ma réponse. Non, la chanson qui pour moi représente réellement l'amour c'est une chanson de Marvin Gaye, SEXUAL HEALING. Pourquoi ? Tout simplement car cette chanson est une chanson d'amour sur laquelle on peut faire l'amour. Il faut dire ce qu'il est. Cette chanson est une chanson qui pour moi est unique et étrangement je ne veux pas qu'elle représente un moment heureux avec un garçon. Je ne veux pas avoir de mauvais souvenirs par peur de ne plus pouvoir l'écouter.



Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. Tumblrldimkboh2t1qe4xjx
tumblr.
« Voudriez-vous me dire, s'il vous plaît, par où je dois m'en aller d'ici ?Cela dépend beaucoup de l'endroit où tu veux aller. Peu importe l'endroit... — En ce cas, peu importe la route que tu prendras. — ... pourvu que j'arrive quelque part, ajouta Alice en guise d'explication. Oh, tu ne manqueras pas d'arriver quelque part, si tu marches assez longtemps. » alice aux pays des merveilles.

ϟ

« Allez vous couchez. » Mon père était un plombier assez nerveux. J'avais treize ans, mon frère en avait seize et tout deux nous allions nous coucher sans dire un mot. Depuis deux ans, c'était le même schéma : maman faisait à manger et nous passion à table aux alentours des vingt-deux heures. Le repas était devenu silencieux peu vivant, peu sympathique. Maman ne souriait pas et papa ne parlait pas plus que ça, c'était des repas monotones. Lorsque notre père avait décidé que l'on devait se coucher, c'est que l'on devait y aller sans discuter. Alejandro et moi débarrassions nos assiettes et très rapidement nous allions nous enfermer dans notre chambre. Alejandro avait pris cette drôle d'habitude de fermer la porte de notre chambre à clé, j'ai toujours pensé que c'était sa façon de me protéger. Dans le meilleur des cas, nous n'avions pas besoin de mettre la musique mais généralement Alejandro mettait la musique assez forte pour ne pas entendre que papa et maman se disputait violemment. Je crois qu'il pensait que je ne comprenais pas mais il avait tort je comprenais tout. « Alejandro, tu crois qu'un jour papa arrêtera de crier sur maman ? » « Je ne sais pas Anto, je l'espère du moins. » « Bonne nuit. » Je m'endormais paisiblement ce qui n'était pas le cas de tous chez moi.

____________________
« Antonia, faut que je te parle. » Alors que j'étais assise près de mon bureau en bois -c'était un bureau que nous avez offert notre grand-père qui était menuisier -Alejandro était rentré comme une furie dans notre chambre alors que je travaillais mes mathématiques. Il était dix-sept heures, heure à laquelle habituellement il traînait avec ses amis ou toute autre personne probablement très intéressante. « Me parler de quoi ? » Un crayon à papier entre les mains, je levais la tête en direction de mon grand-frère. « C'est bon, ils ont accepté mon dossier, ils l'ont accepté tu te rends compte. Non mais Anto, tu te rends compte ? » Je le regardais avec un air interrogateur. « Non, là je ne m'en rends pas vraiment compte. Mais de quoi tu parles ? » Soudain, Alejandro semblait moins content, moins expressif. Sûrement qu'il venait de se rendre compte que cette fameuse nouvelle, il ne m'en avait pas parlé. Absence d'informations. Je le regardais avec insistance. « Alejandro, de quoi tu parles ?» Je n'avais que quinze ans, mais je connaissais mon grand-frère par cœur tout comme lui me connaissait sans faille. Certaines personnes ne s'entendaient très peu ou voir pas du tout avec leurs frères et sœurs, mais dans mon cas ce n'était pas ce schéma-là. En vérité, Alejandro et moi avons toujours eu une relation fusionnelle, l'un toujours la pour l'autre c'est comme ça. « Euh... Oui...J'ai peut-être omis de te parler de ça. » Il était gêné, cela se voyait même quelqu'un qui ne le connaissait pas aurait pu le deviner. « Vas-y ! Va au but parce que c'est presque chiant, là. » J'étais repartie dans mes maths ne faisant plus attention à la présence de mon frère dans la pièce. « Euh...ouai. » Il mettait du temps à dire ce qu'il avait à dire comme si cela allait me vexer, me blesser. Lorsqu'il voulait me dire quelque chose dont il savait pertinemment que j'allais tirer la gueule par la suite, il avait cette manière de se comporter qui m'exaspérais fortement. « Bon voilà, reste assise, je pars en AUSTRALIE. » Je lâchais mon crayon à papier me retournant vers lui, « PARDON ? » « Je pars en Australie pour mes études. » J'avais perdu tout sourire ou même tout sens de l'humour. Je ne disais rien laissant mon regard se détournait de mon frère pour aller fixer une voiture que l'on pouvait observer de la fenêtre, c'était une voiture rouge. Une bien drôle d'idée d'avoir une voiture rouge, me dis-je à moi-même. « Antonia, fais pas la gueule. » Je ne répondis pas, il n'y avait rien à répondre. Je lâchais du regard la voiture rouge et me leva « Tu sais quoi Alejandro, fais ce que tu veux. Tu veux aller en Australie ? Écoutes, très bien tire-toi d'ici. Laisse-moi seule. » Ainsi au pic de l'énervement, j'avais besoin de prendre l'air. « Tu vas où ? » « Prendre l'air. » « T'es nulle ! » « Va te faire voir. » Je sortais claquant la porte derrière moi. Il n'allait pas me rattraper, je le savais bien, mais je n'avais pas envie de l'affronter, pas tout de suite. L'extérieur, sentiment de liberté. Je m’étais assise sur les marches de la porte d’entrée, cela ne servait pas à grand-chose d’aller loin. Dehors, sentiment de liberté. Je m'étais assise sur les marches de la porte d'entrée, cela ne servait pas à grand-chose d'aller loin. J'ai toujours eu un caractère assez spéciale, je l'avoue et totalement consciente. Têtue, impulsive, franche et de nombreux autres qualificatifs peuvent ainsi me caractériser. C'est au bout d'une bonne heure à rester assise sur les marches de l'entrée alors que j'aurais pu faire le tour du quartier que je décidais de rentrer à l'intérieur. Un coup d'œil au salon, mon frère était assis dans le canapé regardant la télé, maman était dans la cuisine - je pouvais entendre les bruits des cuillères au contact des diverses casseroles - en ce qui concernait papa, il n'était toujours pas rentré - il ne rentrait que vers vingt-et-une heures - J'étais, d'un pas décidé, partit m'enfermer à double tour dans ma chambre. Je mettais jeter sur mon lit lorsque le bruit d'un papier attira mon attention. Sur mon lit, un mot manuscrit y avait été déposé. Je prenais le mot. Antonia, je m'excuse de ne pas t'en avoir parlé plus tôt, je sais que tu le prends mal et je le comprends tout à fait. Ne crois pas que je t'abandonne en allant en Australie. Tu devrais te réjouir pour moi, je vais pouvoir étudier dans une université réputée. Je ne pourrais partir que si j'obtiens mon diplôme que j'aurais, j'espère. Tu es ma petite sœur Anto, toi et moi contre le monde. Alejandro n'avait jamais fait ça, habituellement on parlait, on criait et puis on finissait en fou rire généralement, oui habituellement sauf que ce soir-là il semblait que cela ne finirait pas de la même manière. De mes deux mains, je faisais du mot de mon cher frère, une boule de papier qui tombait sur le sol. Je restais allongé. Dix minutes plus tard, quelqu'un toquait à la porte, probablement mon frère. « Anto, ouvre ! » Bingo, je ne bougeais pas de mon lit, allongé sur le dos. « S'il te plait Antonia Renata Ramon-Alvarez. » Je ne supportais pas lorsqu'il m'appelait par mon nom complet, une horreur. Ainsi, je me levais, tournant la clé qui était resté dans la serrure. Je sortais de la chambre ne voulant pas rester dans la même pièce que lui. Il me regardait, le regard en ma direction - il était beaucoup plus grand - « Tu n'as pas vu mon mot ? » « Oui j'ai vu ton stupide mot, de un, tu m'abandonnes, et de deux, ce n'est plus toi et moi contre le monde mais moi toute seule contre le monde. » Il me tenait par le bras. « Anto, arrête d'être bornée comme ça. Tu ne peux pas être contente pour moi. » « Alejandro, je te déteste. Je te déteste de m'abandonner avec eux. Je te déteste de tout mon être. » « Tu ne peux pas dire ça, tu ne le penses pas. » Il avait raison, je ne pensais pas tout ce que je disais mais je me sentais trahie, trahie par la seule personne en qui j'avais confiance. « Laisse-moi. » Alejandro lâchait mon bras alors que je partais me mettre dans un coin du salon pour faire la gueule.
____________________
Je marchais sur le trottoir bordant la clôture de ma maison. Je faisais tomber la cigarette encore allumée que je tenais dans ma main droite. Cela faisait maintenant un an qu'Alejandro était parti en Australie, au final il était comme moi : il fuyait. Depuis qu'il était parti l'ambiance de la maison était devenue abominable. J'avais pris l'habitude de fuir cette maison froide avec un père alcoolique et une mère bien trop aveugle pour prendre ses valises et partir. Je me suis toujours demandée ce qui la faisait rester. J'ouvrais le portail et me dirigea vers la porte d'entrée l'ouvrant délicatement. Plusieurs lumières étaient allumées, ce qui était assez étrange, car il était déjà tard. Un drôle de spectacle m'attendait. Dans l'entrée, ma mère allongeait au sol. Je lâchais un petit « Maman. » mêlant inquiétude et peur. Elle était la gisant sur le sol, le visage, les bras truffé de bleus. Je m'approchais rapidement vers elle, lui prenant la main et la remuant l'épaule. « Maman, ça va ? » Aucune réponse de sa part. « Maman ? Réponds. » L'inquiétude se faisait de plus en plus grande. Elle était comme morte. Deux doigts cherchant un quelconque pouls, il était très faible. Je m'empressais de sortir mon téléphone portable de ma poche, composant le 061. La conversation avec les secours fut brève et quelques minutes plus tard, une ambulance arrivait devant chez moi – je voyais ça grâce aux gyrophares que l’on apercevait par la fenêtre. Les secouristes arrivèrent rapidement, ils me stressaient légèrement. « Que s’est-il passait ? » Dire la vérité ou simplement faire la niaise et répondre que je ne savais pas. Sans vraiment me l’expliquer, je choisissais la deuxième option. « Je ne sais pas quand je suis rentrée je l’ai trouvé comme ça. » Ils me scrutaient du regard. « On doit l’emmener à l’hôpital. Vous venez avec nous ? » Question ou affirmation, je n’aurais pas su le dire ainsi hochant la tête je suivais le cortège vers l’ambulance. Je regardais maman, je me sentais mal.

(...)

Des murs blancs, effroyablement blancs. J’étais assise sur une chaise d’une couleur à vomir. Mes jambes encore tremblantes. Aucune nouvelle. Je regardais les gens qui m'entouraient, ils étaient tous sur le qui vive se préparant à n'importe quel problème pouvant survenir. Je ne comprenais pas comment les personnes y travaillant pouvaient supporter ce cadre de travail, je trouvais ce lieu tellement sinistre. Je crois que je n'ai jamais vraiment aimé les hôpitaux et cela doit fortement expliquer ma pensée. Le fait que je sois là depuis plusieurs minutes n'inquiétait peu de monde, personne en vérité. A ma droite se trouvait une machine à café ainsi qu'un distributeur collée à celle-ci. J'aurais pu aller prendre un café ou quelque chose à manger oui j'aurais pu si j'avais eu de l'argent. Dans la panique, j'étais partie sans prendre grand-chose juste mes clés et mon téléphone portable. Une vieille infirmière prenait la parole « Mademoiselle Ramon-Alvarez. » Aucune réponse de ma part. « Mademoiselle Ramon-Alvarez est-elle là ? » Cela faisait un moment que j'étais partie dans mes songes, loin très loin. C'est au bout du troisième appel qu'enfin je réagissais. « Oui, je suis là. » « Très bien, suivez-moi. » Obéissant, je suivais la vieille infirmière sans me faire prier. « Veuillez attendre ici, un médecin va venir vous voir. » Je ne disais rien attendant debout le fameux médecin. « Bonsoir, vous êtes un membre de la famille de Madame Ramon-Alvarez ? » « Sa fille. » Il avait un visage d'un mec qui avait tout raté, cela se voyait et il n'était pas du tout prêt à m'annoncer une bonne nouvelle, cela se lisait sur son visage tellement prévisible. « Je suis désolé, nous avons fait tout notre possible mais l'hémorragie interne était bien trop importante. Il était déjà trop tard lorsqu'on l'a pris en charge. » Aucune émotion de ma part comme si je n'avais rien compris à ce qu'il venait de me dire, comme s'il venait de me parler dans une autre langue. « Je vous laisse avec les infirmières pour régler certains détails. » Il avait été direct, il devait faire ça quoi au moins dix fois par jour, bon peut-être que j'exagère un peu mais c'était tout comme. Je détestais ce fichu médecin, je détestais cet hôpital, je détestais mon père. J'avais atteint un niveau où je détestais tout le monde. « D'accord. » Une infirmière me sautait dessus. « Toutes mes condoléances mademoiselle, il y a quelques formulaires à remplir en ce qui concerne les assurances. Vous êtes toute seule, il n'y a pas votre père ? » « Non. » Elle me regardait et attrapait une pile de formulaire qu'elle me tendait accompagné d'un stylo à bille de couleur noire. « Veuillez remplir ces formulaires, vous pourrez trouver de la place dans la salle d'attente. » « D'accord. » Je retournais ainsi dans la salle d'attente essayant par divers moyens de trouver un support pour remplir leurs formulaires de merde. Ma mère était morte, est-ce que je m'en rendais compte ? Pas le moins du monde. Soudainement, me sentant observé, étouffé par toutes les personnes autour de moi. Je me levais et passais devant l'accueil en essayant de ne pas me faire remarquer. Prendre la fuite, le sentiment d'une grande panique. Je sortais à l'extérieur, j'aurais bien fumé une cigarette mais j'avais oublié mon paquet de cigarette sur le sol de mon salon, tant pis. Je ne savais pas comment j'allais rentrer, je ne savais même pas ce que je devais faire. Je jetais les formulaires dans une poubelle qui se trouvait sur mon chemin.

(...)

Je marchais depuis un moment. Je n'avais aucune idée de l'heure qu'il pouvait être ici alors celle qu'il était en Australie était encore plus vague. Peut importe, me disais-je, je devais prévenir mon frère. Je tombais sur sa messagerie m'obligeant à lui laissait un message vocal, une chose que je n'ai jamais aimé faire. « Allo, c'est Antonia. Il y a eu un accident à la maison et maman est morte. Je pense partir, je ne veux pas rester avec papa. Tu vois, tu avais tort tu m'as abandonné. Je ne t'embrasse pas et je ne te dis pas à bientôt. » Je raccrochais rapidement continuant à marcher. J'arrivais à attraper un taxi. Le trajet fut long, peut-être pas assez. Je ne voulais pas affronter mon père. Il était tard, j'avais pourtant cours le lendemain, mais je ne comptais pas y aller, pas après ce qui c'était passé les heures précédentes. Je pénétrais à l'intérieur chez moi à tâtons ne voulant pas à me risquer d'avoir un conflit avec mon père. Direction ma chambre, j'attrapais ma valise qui était noire et assez grande même si nous ne partions peu en vacances. Essuyant mes larmes, tout en rangeant des vêtements dans ma valise. Je comptais partir chez ma grand-mère à Barcelone, je n'avais pas d'autre choix pour l'instant. Mon père ronflait sur son canapé, une bouteille de Tequila à la main. Ce que je ressentais pour lui était un mélange de dégoût, de pitié, de tristesse. J'attrapais une feuille de papier écrivant deux, trois mots et la laissant sur la table du salon et partait en direction de la gare.
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Mon frère ne m'avait pas rappelé de toute manière je ne m'attendais pas à ce qu'il le fasse. J'étais arrivée chez ma grand-mère. Je lui avais expliqué en une phrase, elle ne m'avait rien demandé. Je l'aimais vraiment ma grand-mère, une chance qu'elle était là. Je n'espérais pas avoir une nouvelle vie, je savais pertinemment que cela n'était pas forcement possible. J'avais fini par obtenir mon diplôme en rejoignant ce lycée, une chose de faite. Je n'avais pas forcement beaucoup d'argent mais je crois que mon père me versait de l'argent tous les mois même si ce n'était pas grand-chose. Je n'avais pas eu de nouvelles de sa part, peu importe. Ma grand-mère n'était pas riche et je ne voulais pas rester chez elle indéfiniment, je devais grandir. J'étais pourtant assez jeune, j'avais dix-huit ans mais je devais me prendre en charge. Je devais trouver un job, cela était nécessaire. Pendant plusieurs semaines, je regardais les petites annonces, j'avais essayée plusieurs choses : vendeuse dans des magasins de vêtements, dans une librairie, dans un magasin de bonbons puis un jour cherchant un appartement, je tombais sur un magnifique café qui cherchait une personne. J'étais en conflit avec mon dernier patron, je devais changer de travail, il y avait ce café, c'était sûrement un signe. Je laissais le vendeur d'appartement pour rentrer dans ce café « Bonjour, j'ai vu que vous cherchiez quelqu'un. » « Oui, vous voulez postuler ? » « Oui, s'il vous plait. » « Très bien, vous allez faire un essai. » « Demain, sept heures ici. Votre nom ? » « Antonia Ramos-Alvarez. » « A demain, Antonia. » Je ressortais de la boutique assez contente rejoignant l'agent immobilier que j'avais laissé en plan.

(...)

Je n'avais pas trouvé d'appartement qui me plaisait, peu importe. Le lendemain j'étais arrivée au café, en avance. La gérante du café semblait vraiment sympathique. La journée s'était déroulée normalement et Cathy semblait contente de mon travail.

(...)

Cela fait maintenant cinq ans que je travaille dans ce café, cela peut paraître trop, mais cela me convient, cela me convient parfaitement. J'ai pris mes repères. Cathy était devenue un peu comme une maman de substitution. J'avais pris mes marques, ma vie ressemblait à peu près à quelque chose. Je commençais à connaître les habitués du café, je commençais à connaître leurs commandes sur le bout des doigts.
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Nous étions là autour de cette table dans son magnifique appartement. Il était souriant et beau, oui il était beau. Je me sentais peu à l'aise, mes gestes approximatifs. Je ne cessais de jouer avec ma fourchette. Guillermo parlait, parlait, mais je ne l'écoutais pas, plus. Puis, il se laissa dire un « Antonia, Je t'aime. » Je ne pouvais pas rester là, c'est comme si j'étais prisonnière de lui, de cette relation. « Je...Je dois y aller Guillermo. » « Antonia, qu'est-ce qui se passe ? » « Je dois juste y aller. » « Antonia, pourquoi ? » « Parce que Guillermo. » « C'est toujours la même chose avec toi Antonia. Tu ne parles jamais, tu ne t'expliques jamais. Tu fuis comme ça sans donner d'explications. » J'avais atteint la porte d'entrée rapidement malgré le fait que Guillermo me suivait. Il avait raison fuir était la seule chose que je savais faire. Je m'arrêtais devant la porte, regardais Guillermo dans les yeux. « Je suis désolée. » Il ne disait rien, il me regardait avec une certaine colère, je le voyais dans ses yeux. Je peux comprendre qu'il soit en colère après moi. Je descendais les marches, quelques larmes roulaient le long de mes joues. Je pleurais, mais je ne connaissais pas la raison de ses larmes enfin je ne voulais pas connaître la raison. C'était toujours le même schéma, cette peur d'attachement. Dès que je sens que je vais m'attacher, je fuis. Je fuis pour ne pas avoir mal, je fuis par peur, je fuis pour éviter la souffrance. J'ai peur de m'attacher aux gens, car j'ai peur que l'on m'abandonne. De toute manière, c'est que les gens ont toujours fait m'abandonner. D'abord, ma mère, mais je ne lui en veux pas étant donné que c'était la faute de mon putain de père. Ensuite, mon frère qui a décidé d'aller faire des études à l'autre bout du monde. Après, il y a eu Javier. Lui je l'ai aimé, je l'ai aimé, mais pas lui non lui préférait avoir plusieurs filles à disposition. Alors, vous devez vous dire que je suis complètement puéril, que je n'avais que dix-sept ans et que je ne connaissais rien à la vie et que sûrement qu'à 23 ans ce n'est toujours pas le cas mais j'ai ce drôle de blocage qui est bien là. Je ne veux plus me sentir abandonner, je hais par-dessus tout ce sentiment. J'étais dans ma voiture à l'arrêt sur un parking face à la mer. J'étais complètement déboussolée, il m'aimait et moi j'étais incapable de lui dire en retour, j'étais incapable de lui dire que je l'aimais. Pourquoi ? Parce que peut-être que je ne l'étais pas ou au contraire je l'étais, je ne savais plus grand-chose sur ce que je ressentais pour Guillermo. Nous ne vivions pas ensemble, heureusement. Nous n'étions pas fiancés, heureusement. Aucune obligation, aucune même si j'avais cette drôle d'impression qu'il y en avait tout de même une. Mon téléphone sonna, c'était Guillermo. Je ne voulais pas lui faire face, non je n'en étais point capable, pas pour l'instant. Antonia, s'il te plait, il faut qu'on parle. Je sais très bien que parfois t'as du mal, que voilà, mais je ne veux pas te laisser, Antonia. Alors, s'il te plait réponds, rappelle moi, viens me voir, mais fais quelque chose Antonia. Tapez sur 3 pour effacer, j'appuyais rapidement sur la touche 3. « Raaaaa » Je me mis à crier, il parait que cela fait du bien. Je prenais mon téléphone après avoir séché mes larmes. Mes contacts, Guillermo, Appel. « Antonia. » « Guillermo, laisse-moi parler jusqu'au bout. » « Très bien mais... » « J'ai dit laisse-moi parler. Je pense que pour toi, pour moi c'est mieux qu'on en arrête là. » « T'es sérieuse là ? » « Extrêmement, cette histoire ne nous mènera à rien. » « Antonia, tu fais chier. Tu me fais chier. Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi t'arrives dans la vie des gens comme ça, tu la chamboules puis tu pars comme si rien n'était. » « Je... Je suis désolée, Guillermo, tellement désolée. » « D'être désolée, cela ne changera pas grand-chose. » « Au revoir, Guillermo. » « Attends, Antonia rien est clair. J'exige des réponses... » J'avais raccroché soudainement. Adieu Guillermo, Adieu ex-future belle histoire d'amour que je m'interdisais et que je m'interdirais encore aujourd'hui. Je n'ai jamais eu la fameuse explication avec Guillermo, je l'ai fuit. Je l'ai effacé de ma vie. Je crois qu'il ne méritait pas cela, je ne méritais pas son amour.
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Dernière édition par Antonia Ramon-Alvarez le Dim 30 Jan - 16:08, édité 21 fois
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ζ QUEEN OF HEART

Raquel Alvace-Llave
Raquel Alvace-Llave

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Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. _
MessageSujet: Re: Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit.   Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. EmptyMar 25 Jan - 9:11

Bienvunue. (:
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iHola Barcelona!

Antonia Ramon-Alvarez
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Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. _
MessageSujet: Re: Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit.   Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. EmptyMar 25 Jan - 12:57

    MERCI I love you
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Zéphyr Perez-Sandoval
Zéphyr Perez-Sandoval

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Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. _
MessageSujet: Re: Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit.   Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. EmptyMar 25 Jan - 16:04

GEMMA Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. 623916 Bienvenue I love you
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Antonia Ramon-Alvarez
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MessageSujet: Re: Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit.   Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. EmptyMar 25 Jan - 16:11

    luuuke en jette grave , MERCI I love you
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Martha Alberó-Caballero
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Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. _
MessageSujet: Re: Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit.   Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. EmptyMar 25 Jan - 20:56

Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. 623916 bienvenuue, j'aime trop gemma même si elle ressemble à une shoutée sur ton avatar
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Dakota S. Lewis-Lopez
Dakota S. Lewis-Lopez

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MessageSujet: Re: Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit.   Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. EmptyMar 25 Jan - 21:11

Bienvenue parmi nous !!
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Antonia Ramon-Alvarez
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MessageSujet: Re: Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit.   Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. EmptyMar 25 Jan - 21:12

    MERCI à vous deux I love you
    Martha, tu trouves qu'elle fait shooter ? Ça doit être l'effet no make up Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. 504709
    J'ajouterais, que RACHEL est un big wonderful choix !!!
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Cora Ramos-Gutierrez
Cora Ramos-Gutierrez

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Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. _
MessageSujet: Re: Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit.   Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. EmptyMar 25 Jan - 22:48

Je trouve aussi qu'elle a une tête de défoncée sur l'avatar, mais ça lui va trop bien, bizarrement. Laughing I love you
Bienvenue, excellent choix. (:
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Athéna Aguilera-Vazquez
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MessageSujet: Re: Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit.   Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. EmptyMer 26 Jan - 0:45

Welcome!
(je plussoie pour l'effet shootée)
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Martha Alberó-Caballero
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Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. _
MessageSujet: Re: Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit.   Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. EmptyMer 26 Jan - 15:02

Cora Ramos-Gutierrez a écrit:
Je trouve aussi qu'elle a une tête de défoncée sur l'avatar, mais ça lui va trop bien, bizarrement. Laughing I love you
Bienvenue, excellent choix. (:

Oui sans make up, ça fait un drôle d'effet. On dirait qu'elle n'a pas dormi depuis deux semaines Laughing Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. 448342
Mais bon, elle reste plutôt pas mal, même si je trouve qu'elle est plus présentable sur d'autres photos. *sors*
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Antonia Ramon-Alvarez
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MessageSujet: Re: Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit.   Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. EmptyMer 26 Jan - 19:05

    MERCI les filles I love you
    Bon, bah elle fait shooter un peu, c'est pas faux !! (rires)
    Martha, je suis tout à fait d'accord que sur certaines, elle fait beaucoup plus présentable ! Laughing
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Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. _
MessageSujet: Re: Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit.   Antonia - Que les filles sont jolies sous la pluie à minuit. Empty

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