LUISA ❆ underco

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Luisa Bastos-Monteiro

« Le coeur n'a jamais de rides. Il n'a que des cicatrices. »
Francis Carco.

©flyingbubbles on lj.

« Le jour de ma naissance, à Porto Alegre au Brésil, je fus nommée Luisa Mafalda Bastos-Monteiro. Je suis d'origine brésilienne et je suis célibataire. Je vis à Barcelone depuis treize ans et j'ai vingt-et-un ans. Ma famille est de la classe sociale moyenne. Je suis pas fan du fait d'être cataloguée mais je fais partie des feeling good. »

► Que représente, pour toi, l'amour? Il y a les définitions officielles, celles qu'on trouve dans les dictionnaires et encyclopédies par exemple. Puis il y a les définitions individuelles et personnelles. Pour ma part, je ne sais pas trop à vrai dire, je ne me suis jamais interrogée sur ce que l'amour pouvait bien représenter pour moi. Je pense que c'est un sentiment qui fait autant de bien que de mal, qui apporte à la fois la joie et la peine, le bonheur et le malheur. C'est se vouer corps et âme à une seule et unique personne en prenant le risque d'être trahi, blessé, meurtri. C'est vivre sur un petit nuage tout en ayant la peur au ventre que l'idylle prenne fin sans qu'on s'en rende compte. C'est être prêt à souffrir, faire des sacrifices et tout donner pour que l'autre soit comblé et apprendre donc à passer en seconde position. C'est avoir ce sentiment de satisfaction extrême rien que parce que l'on a réussit à décrocher un sourire ou un rire mais aussi se laisser envahir par la tristesse quand on essuie les larmes de l'autre. Je pense aussi pouvoir dire que l'amour, c'est être heureux rien qu'à l'idée de rendre celui ou celle qu'on aime heureux. Ce n'est peut-être pas pour la vie mais je pense que qu'importe quand et comment ça se termine, que les conséquences soient bonnes ou mauvaises, cela doit tout de même valoir le coup d'être ressenti, ne serait-ce qu'au moins une fois. ► Si tu devais décrire ton homme/ta femme idéal(e)? Les histoires d'idéaux, j'ose trouver cela totalement absurde. Bien sûr, nous avons tous nos préférences en disant qu'on aimerait, par exemple, avoir le grand brun ténébreux qui nous ferait la court en énonçant des vers rédigés spécialement pour nous au bas de notre fenêtre et autres idioties du genre. On le veut poli, affectueux, drôle et intelligent sans oublier qu'il doit avoir de la conversation, qu'il nous plaise à nous mais aussi à papa et maman sans compter les copains-copines qui doivent approuver notre choix. Non, stop. Il n'y a pas d'idéal masculin ou féminin car qu'importe l'image et les critères que l'on se fait de l'homme ou de la femme parfaite, ce ne sera pas ce que l'on obtiendra. Pourtant, c'est l'impression que l'on aura mais le fait est qu'importe les défauts et petites manies qui nous agace chez la personne qu'on aime, qu'importe tout ce qu'on pense vouloir remplacer, le fait est que cette personne est inconsciemment devenu cet idéal à nos yeux et qu'il est bien mieux que ce fantasme que l'on s'était fait. Pourtant il laisse ses chaussettes sales traîner en plein milieu du couloir quand à elle, elle est une maniaque de première et refuse que l'on pose son verre quelque part sans dessous de verre. Ça nous agace, nous met parfois hors de nous et alors ? Sans ses petits détails qui nous tapent sur le système, il ou elle ne serait plus la même personne et ne serait plus notre idéal. Car oui, on peut réinventer sans cesse la personne parfaite avec la plastique parfaite, la personne faite selon nos désirs mais cet être imaginaire n'arrivera jamais à la cheville de celui ou celle qui s'est emparé de notre coeur et à qui on dit sans mal le fameux « je t'aime », j'en suis persuadée. ► Ta chanson d'amour préférée, c'est laquelle? Pourquoi? Je ne suis pas une grande fervente des chansons d'amour je dois dire, elles ont plutôt tendance à me rendre morose pour la plupart et c'est un sentiment que j'apprécie peu, surtout s'il ne correspond pas à mon état réel. Néanmoins, cela ne signifie absolument pas que je n'en aime aucune, loin de là ! Mais de là à n'en choisir qu'une, c'est une tâche assez difficile. Si je devais absolument en citer une dans l'immédiat, je dirais certainement Addicted de Kelly Clarkson qui pour moi est la description même de l'amour passionné, l'amour le plus fort qui soit sans compter que la voix de Kelly est sublime et transmet à merveille l'émotion des paroles. Cette chanson me touche, m'émeut, me donne envie d'aimer tout simplement. Elle me donne envie de ressentir chaque chose décrite dans les paroles, de les vivre avec le plus d'intensité possible. Cela me donne juste la volonté d'être cette chanson en elle-même, de l'incorporer comme si tout ce qui la composait venait du plus profond de mes tripes, de mon coeur.

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1. family portrait

« Je t'en supplie, ne fais pas ça ! » Avait crier Rosário les joues mouillées par les larmes qui coulaient depuis près d'une heure maintenant. Une heure qu'elle tentait tant bien que mal de s'expliquer au sujet de son acte qu'elle semblait regretter profondément mais pas assez au goût de son mari, Heitor. Pourtant elle faisait tout, tentait absolument tout pour qu'il ne fasse qu'au moins l'écouter mais à peine ouvrait-elle la bouche qu'il tournait les talons et s'éloignait, ce qui ne blessait davantage la trentenaire déjà assez mal en point. Tout le monde, elle la première, pensait pourtant qu'avec Heitor, ils avaient le mariage parfait, la vie parfaite. Heitor Monteiro était un grand entrepreneur brésilien dont la qualité n'était plus à prouver quand à Rosário Bastos, elle était redoutable journaliste, s'occupant aussi tant bien que mal des deux filles qu'ils avaient eut ensemble : Luisa âgée de huit ans et Matilda, d'à peine une année. Ils faisaient des envieux dans le quartier avec leur sublime maison de Porto Alegre et le bonheur qu'ils affichaient en quasi permanence seulement il semblerait que tout cela était destiné à prendre fin, à la grande joie de certains. « Épargne-moi ces larmes tu veux. Elles ne te serviront absolument à rien, autant que tu le saches. » Heitor n'était pas de ceux qui pardonnait facilement pour ne pas dire qu'il ne pardonnait pas tout court. Pour lui, il était hors de question d'accorder ne serait-ce qu'un regard à celle qu'il avait découvert un peu plus tôt dans la journée dans leur lit conjugale avec un autre homme, c'était bien trop demandé mais cela n'empêchait pas Otávia de s'accrocher malgré tout. Quand elle y parvenait, entre deux sanglots, elle tentait de s'expliquer, de trouver les mots qui la mèneraient au pardon de son conjoint mais connaissant Heitor, elle savait pertinemment que c'était peine perdue. Seulement il était hors de question d'en démordre pour autant. « J'ai fait une connerie Heitor, une énorme connerie et je le sais ! Mais s'il-te-plait, ne me fais pas ça, ne t'en vas pas ! » Leur mariage se voulait être au final un véritable échec et cela n'était que plus décevant aux yeux de Rosário sur qui la faute ne méritait néanmoins pas d'être entièrement rejetée. Elle n'aurait jamais accourut aux bras d'un autre si son mari n'était pas aussi absent en plus de peu démonstratif quand il était dans les parages. Elle avait alors comblé son manque d'affection comme elle avait put et en l’occurrence, c'était avec un autre homme qu'elle l'avait fait. D'accord, son travail lui prenait beaucoup de temps mais était-ce une raison suffisante pour qu'il soit aussi peu prévenant et attentionné auprès d'elle quand ils étaient ensembles, après toutes ses années ? Elle, malgré le travail, avait toujours tout fait pour être présente pour son couple et ses filles, en faire une priorité par rapport à sa carrière mais non, ça ne suffisait pas. « Ah parce que pour toi, il s'agit d'une connerie ? Juste d'une banale et bête connerie ? Je pensais que tu avais tout de même plus de jugeote que ça plutôt que d'écarter les jambes pour le premier qui voulait bien y entrer. » Monteiro ne mâchait désormais plus ses mots et suite à ceux-ci, un long silence plana dans la pièce. Durant une bonne poignée de minutes, le couple se dévisagea sans bouger, sans rien dire, absolument rien. Alors les choses étaient ainsi, aussi facile à résumer ? Elle était une marie-couche-toi-là et lui... Lui aussi avait sa part de responsabilité et ne méritait pas de s'en tirer un si bon compte. « Tu n'es jamais, et je dis bien jamais oui, là Heitor. Tu ne donnes, ne m'apporte rien, pas la moindre petite chose qu'elle soit bonne ou mauvaise alors oui, j'ai cherché de l'affection ailleurs et je m'en excuse. » Rosário était devenue plus calme, regardant son mari droit dans les yeux, totalement neutre. Elle ne voulait plus s'énerver, cela ne la mènerait absolument nulle part et elle le savait maintenant. Si elle avait eut honte de tromper son mari, ce sentiment s'effaçait peu à peu en elle car elle estimait ne pas mériter ce qu'elle avait entendu malgré son erreur. D'un geste plutôt lent, elle passa ses mains sur ses joues afin d'en essuyer les larmes dont il n'était plus question qu'elle en verse une de plus. Lui se remit à préparer sa valise pendant ce temps, tranquillement sans prendre la peine de se presser. La petite Luisa arriva subitement dans la chambre de ses parents, grand sourire aux lèvres et cartable encore sur le dos. « Papa ! Maman ! J'ai tout plein de trucs à vous raconter de l'école aujourd'hui ! Caetano a fait rentrer un lézard dans son nez, c'était dégoûtant ! » Dit l'enfant en grimaçant mais riant à la fois avant de remarquer que ses parents ne l'accompagnaient pas. Si sa mère était gênée par la situation, son père ne se privait pas de continuer sa valise, l'air de rien. Ne jetant même pas un regard à sa fille, Heitor ferma son bagage qu'il posa à terre, attrapant la poignée afin de le faire rouler. « T'expliquer encore et encore ne servirait à rien et tu le sais pertinemment Rosário. Je n'ai plus rien à faire ici. » Sur ces mots, Heitor passa à côté de Luisa toujours sans lui porter la moindre attention, s'engageant dans le couloir menant aux escaliers tandis que les deux femmes de la pièce ne bougèrent pas, l'une le visage empli de tristesse et l'autre d'incompréhension. Luisa se tourna alors vers sa maman, les sourcils froncés. « Bah il va où papa ? Il part faire un voyage ? » Qui pourrait reprocher à cette petite fille d'être aussi innocente et crédule ? Pour son âge, il était plus que normal de poser ce genre de question totalement stupide, ne pouvant analyser la situation telle qu'elle était. Rosário s'efforça alors d'étirer ses lèvres en un sourire, bien que peu sincère ; elle se devait de rassurer sa fille. Se mettant alors à son niveau, elle lui déposa tout d'abord un baiser sur le front et frotta sa joue par un geste délicat et doux. « Non, papa ne part pas voyager mais nous trois avec ta petite soeur en revanche, c'est ce qu'on va faire minha querida. » Un voyage, c'était peu de le dire mais à ce moment là, Luisa ne le savait pas. Excitée à l'idée d'aller ailleurs, elle avait fait sa valise en mettant toutes les affaires qu'elle voulait à tout prix emmener, comme lui avait conseillé sa mère qui de son côté réservait des billets pour le prochain vol direction l'Espagne ou plutôt Barcelone plus précisément, s'offrant une nouvelle vie qu'elle estimait mériter.

2. forever young

« Je... Je ne crois pas que ce soit une si bonne idée finalement... Je crois qu'on... qu'on devrait rentrer... » La brunette pensait tout d'abord que son amie plaisantait mais lorsqu'elle se retourna afin de lui faire face et constata que non, elle était plus que sérieuse. Distinguant non sans mal la peur sur son visage malgré l'obscurité de la nuit, Luisa leva les yeux au ciel et secoua doucement la tête, exaspérée par une telle réaction. Venant s'accroupir à ses côtés, l'adolescente de quinze ans fronça les sourcils et lui donna une tape, tout en mesurant sa force, sur la tête et sa camarade laissa échapper d'entre ses lèvres un petit son marquant sa surprise mais aussi une soi-disant douleur. « Non mais je rêve ! Je tiens à te rappeler que cette idée en question est la tienne Micaela et que maintenant qu'on est ici, on y reste alors fais-toi rapidement une raison ! » Luisa avait oublié à quel point Micaela pouvait être une véritable poule mouillée quand elle s'y mettait. Pourtant, Dieu savait à quel point elle avait de bonnes idées, hallucinantes parfois même et elle se lançait, finissant malheureusement toujours par se rétracter. Luisa aurait donc dû prévoir le coup, c'était courut d'avance. UNDERCO.

3. titre titre

music

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